jeudi 6 novembre 2008

L'Empire des Signes

On me souffle à l'oreille que je ne donne pas assez de nouvelles... C'est bien vrai et ce n'est pourtant pas faute d'avoir de choses à raconter. Mais comme le disait si bien Hyacinte de Cavallère cavalant sur la route d'Antipolis,
Ou tout le moins difficile parfois... A la frénésie des premières semaines ont succédé les rythmes des journées d'école et des derniers beaux jours. Si le climat jusqu'à présent n'avait que peu à envier à la douceur andalouse, il nous promet incessamment sous peu plus de piquant, et je me vois par conséquent plus volontiers derrière mon clavier qu'arpentant les rues de Tokyo by night...

Et puis j'avais bien commencé à écrire, sur les plaisirs du riz, des baguettes et du métro, en somme ces petites choses qui font toute l'expérience du Japon. Mais c'était avant de lire Roland Barthes qui, mieux que beaucoup et certainement que moi, a écrit et décrit la découverte de Tokyo. Petit et abondamment illustré, "l'Empire des Signes" est constitué de courts chapitres formant un cercle qu'il importe peu de commencer ici ou là, qui narrent la ville, son language, ses hommes, leurs silences, et dont on ne peut, comme les poèmes, lire plusieurs à la suite tant le mot est juste.

Ecrit après un premier séjour au Japon en 1969, les pages du livre de Roland Barthes n'ont -hormis celle sur les révoltes étudiantes, qui paraissent si improbables aujourd'hui- pas pris une ride.

"L'Empire des Signes" est à la fois mon carnet de notes des premiers jours à Tokyo et ma meilleure clef pour déchiffrer la ville.
J'y reviendrai.

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