mercredi 12 novembre 2008

Soupe de pommes au curry

A la demande expresse d'Inés, qui s'apprète à affronter l'hiver russe à Izhevsk, et en hommage à ma Trottinette dans sa Kitchenette, si dévouée à notre éducation culinaire, je vous livre ici la recette de ma fameuse soupe de pommes au curry.

C'est rapide, c'est pas cher et ça réchauffe.

(Un Belge au Japon livrant à son amie Espagnole qui vit en Russie une recette qu'il a apprise chez une Colombienne pour qu'elle puisse épater sa colocataire Coréenne... Avouez que ça ne manque pas de sel!)

Ingrédients (pour trois ou quatre personnes) :

- 2 grosses pommes Golden
- 2 oignons
- 100 grammes de beurre
- 1 litre de bouillon de poulet
- 2 cuillères à café de curry
- 1 cuillère de farine ou de maïzena (facultatif)
- 1 petite tasse de crème fraîche
- le jus d'un citron et une pincée de poivre noir -fraîchement moulu, c'est tellement meilleur- pour l'assaisonnement

Recette (un gros 1/4 d'heure) :

1. Couper les oignons en fines lamelles et les pommes en dés.
2. Faire fondre le beurre dans la casserole à feu très doux.
3. Sans les faire frire, faire revenir les oignons dans le beurre fondu.
4. Lorsque les oignons sont mous, et avant qu'ils ne se dorent, couvrir avec le bouillon de poulet (ou bien couvrir d'eau tiède et rajouter un cube, ça marche aussi).
5. Rajouter les pommes, le curry (éventuellement la maïzena), et porter à ébullition pendant 7 minutes.
6. Retirer la casserole du feu, rajouter le poivre et la crème fraîche, et passer au mixer.
7. C'est prêt! Servir à table avec le jus de citron pressé (au goût de chacun).

Prévoir une bonne baguette ou du pain pour accompagner... J'attends vos commentaires!

jeudi 6 novembre 2008

L'Empire des Signes

On me souffle à l'oreille que je ne donne pas assez de nouvelles... C'est bien vrai et ce n'est pourtant pas faute d'avoir de choses à raconter. Mais comme le disait si bien Hyacinte de Cavallère cavalant sur la route d'Antipolis,
Ou tout le moins difficile parfois... A la frénésie des premières semaines ont succédé les rythmes des journées d'école et des derniers beaux jours. Si le climat jusqu'à présent n'avait que peu à envier à la douceur andalouse, il nous promet incessamment sous peu plus de piquant, et je me vois par conséquent plus volontiers derrière mon clavier qu'arpentant les rues de Tokyo by night...

Et puis j'avais bien commencé à écrire, sur les plaisirs du riz, des baguettes et du métro, en somme ces petites choses qui font toute l'expérience du Japon. Mais c'était avant de lire Roland Barthes qui, mieux que beaucoup et certainement que moi, a écrit et décrit la découverte de Tokyo. Petit et abondamment illustré, "l'Empire des Signes" est constitué de courts chapitres formant un cercle qu'il importe peu de commencer ici ou là, qui narrent la ville, son language, ses hommes, leurs silences, et dont on ne peut, comme les poèmes, lire plusieurs à la suite tant le mot est juste.

Ecrit après un premier séjour au Japon en 1969, les pages du livre de Roland Barthes n'ont -hormis celle sur les révoltes étudiantes, qui paraissent si improbables aujourd'hui- pas pris une ride.

"L'Empire des Signes" est à la fois mon carnet de notes des premiers jours à Tokyo et ma meilleure clef pour déchiffrer la ville.
J'y reviendrai.